mardi 23 septembre 2008

Le cimetière marin



A la sortie de la ville de Saint Paul, sur la route de Saint Gilles, coté mer, un jolie petit cimetière gît plein d'histoire. Entre frangipaniers et murs blanchis à la chaux, la déambulation dans le cimetière se transforme en jeu de piste à la quête de tombes célèbres, indiquées par de petites plaques noires portant le nom du défunt.
Ainsi, on peut découvrir la tombe du pirate Olivier Le Vasseur, dit La Buse (mort en 1730), gravée d'une tête de mort. Parait il qu'il a été pendu haut et court devant la foule balançant juste avant son exécution un carte dévoilant son trésor enterré sur l'ile. Celles des poètes réunionnais Leconte de Lisle, dont les restes furent rapatriés de métropole en 1977, et Eugene Dayot, mort de la lèpre en 1852 à l'age de 42 ans, ou encore celles des marins bretons du Keranna, trois-mats emporté par un cyclone au large de Saint Gilles.

La légende de la Buse:

Pirates et flibustiers furent nombreux à écumer cette région de l'océan Indien. Olivier Le Vasseur, dit La Buse, dont la tombe supposée se trouve au cimetière marin de Saint Paul, en est une des figures les plus charismatique: "C'est dans la rade de Saint Denis qu'en Avril 1721 La Buse et son associé Taylor rencontrèrent fortuitement la fortune qu'ils cherchaient avec tant d'âpreté. Elle se trouve dans les cales de la Vierge du Cap, arrivée quelques jours plus tôt complètement démâtée par un cyclone. Les caisses ouvertes avec les leviers laissèrent voir des rivières de diamants, des monceaux de barres d'or, des cascades de pièces d'or, des buffets de vases sacrées [...], tout cela consigné dans le livre du vaisseau portugais", raconte Bibique, un personnage réunionnais haut en couleur, spécialiste des pirates et grand chercheur de trésors devant l'Éternel. La Buse sera arrêté six ans plus tard, non sans avoir dépouillé un grand nombre d'autres navires,dont la Duchesse de Noailles qui appartenait a la Compagnie des Indes. A Saint Paul, il aurait jeté le plan du trésor à la foule en montant sur l'échafaud, avant d'être "étranglé jusqu'à ce que mort suive"... Biblique est mort sans avoir percé le mystère du trésor de La Buse, pas plus que celui du trésor qu'il aurait enfoui dans la ravine Saint Gilles en 1701 par un obscur capitaine, comme en témoigne un document de l'époque et quelques signes énigmatiques gravés sur la roche.

Extrait d'un ouvrage de Biblique, Sur la piste des frère de la cote édition Réunion insolite, 1990

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